28 mars 2020 6 28 /03 /mars /2020 13:11

Avec huit de mes collègues maires de communes abritant des quartiers populaires (  1  ), nous nous sommes entretenus ce vendredi pendant plus d'une heure et demie avec Julien Denormandie, ministre de la Ville et du Logement. Il est vrai que les plus démunis de nos habitants rencontrent des difficultés particulières en cette période difficile, notamment économiques en matière d'approvisionnement alimentaire et produits de première nécessité.

En partageant nos problèmes spécifiques entre nous et avec le gouvernement, nous avons pu avancer quelques pistes utiles à La Seyne...

 

Parmi les sujets abordés, la question de l'approvisionnement alimentaire des familles à très faibles revenus commence à se poser avec acuité un peu de partout dans les quartiers fragiles du pays. Comment, en effet, alors que la restauration scolaire, grâce aux efforts municipaux via les centres communaux d'action sociale (CCAS), propose le midi des repas aux alentours de 1 euro aux plus démunis, une famille très modeste peut-elle préparer un déjeuner s'il lui faut acheter des denrées pour assurer un repas équilibré et en quantité suffisante à plusieurs enfants ?

 

UN APPROVISIONNEMENT DES FAMILLES LES PLUS DÉMUNIES

C'est le cas à La Seyne, où j'ai demandé à nos services communaux d'envisager un avitaillement des familles en lourde difficulté socio-économique, et le ministre nous a indiqué que l'État sera aux côtés de nos CCAS pour nous aider à mener à bien cette mission vitale.

Elle est d'autant plus importante que les associations solidaires et caritatives assurant des fonctions de banques alimentaires se trouvent elles aussi en difficulté de fonctionnement, et que les familles suivies par les unes et les autres des organisations publiques ou associatives ne sont pas toutes répertoriées par les CCAS. Et vice-versa.

 

MARCHÉS ALIMENTAIRES POUR LES COMMUNES POPULAIRES : PAS POUR LA SEYNE

Dans le même esprit, nous avons aussi, entre autres, plaidé pour que, dans la perspective d'un assouplissement de l'interdiction nationale des marchés forains, il soit considéré que les familles les plus humbles y trouvent dans certaines villes un moyen d'acquérir des denrées à un prix abordable. Et que, donc, les communes urbaines abritant des quartiers prioritaires supposant un accompagnement social de leurs habitants soient considérées comme pouvant bénéficier d'une dérogation préfectorale au même titre que les communes rurales n'ayant pas de magasin de proximité, sous réserve bien sûr que soit prévue une organisation garantissant une précaution sanitaire parfaite. Le ministre a approuvé notre sollicitation et nous a indiqué que les préfets devront être attentifs à ces réalités.

Déjà sollicités par des concitoyens seynois qui ont peut-être interprété trop rapidement et extensivement les récentes mesures de souplesse dont le gouvernement a fait état, nous avons donc étudié cette éventualité pour La Seyne et, fût-ce en week-end, nos services et Anthony Civettini, notre adjoint en charge du commerce et de l'économie, ont évalué la situation avec les commerçants, non au travers du prisme de la situation économique des forains, qui est pourtant une préoccupation réelle, mais au travers de celui de la réalité de la difficulté avérée qu'auraient certaines familles à s'approvisionner, l'ayant bien pesée à l'aune des risques de contamination encourus et de notre capacité matérielle et logistique à les prévenir. Pour l'instant, leurs recommandations ont été au maintien de la fermeture de nos marchés.

La commune, toutefois, promeut les commerces de proximité en publiant une liste de ceux qui sont ouverts, avec leurs horaires, sur une page dédiée du site du magazine municipal « Le Seynois ».

 

NOTRE IMPLICATION NATIONALE AU SERVICE DU LOCAL

Moins directement liée à celle des difficultés économiques des familles les plus modestes, la question de la vente directe des producteurs, en grave souci d'équilibre économique de leurs exploitations, aux consommateurs est aussi une de nos préoccupations.

De même que ma fonction de président de l'Association nationale des maires Ville & Banlieue de France me permet de plaider la cause des quartiers fragiles auprès du gouvernement, celle de notre première adjointe, Raphaëlle Leguen, investie dans la direction de l'Association nationale des élus du littoral et du Comité national des pêches lui a permis d'obtenir du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation que la vente directe des produits de la pêche, la pisciculture et la conchyliculture par les producteurs eux-mêmes, comme cela se fait en bordure de quais ou au « mas aquacole » des Sablettes, puisse faire l'objet d'une dérogation préfectorale à l'interdiction des marchés. Les Seynois amateurs de produits frais de la mer ne s'en plaindront pas.

 

PRODUCTEURS-CONSOMMATEURS : L'INITIATIVE ORIGINALE D'UNE FONCTIONNAIRE COMMUNALE DE LA SEYNE

Je dois enfin saluer l'initiative de Karine Introini, une employée communale seynoise, comme beaucoup de ses collègues confinée à son domicile, mais qui, déjà très investie dans la vie associative locale (Plurielle83), a imaginé un dispositif Internet de mise en relation entre producteurs et consommateurs, permettant d'acheter des produits frais par contact physique, ou par un système de type drive, ou par livraison, dans tous les cas dans des conditions sécurisées.

En quelques jours, via le réseau social Facebook, plusieurs milliers de personnes se sont appropriées cet outil. La Ville, de son côté, comme elle n'a ni l'intention ni la prétention de « réinventer l'eau chaude », mais a vocation à jouer un rôle de « facilitateur », ainsi qu'elle l'a fait pour le centre de consultation du coronavirus, a opté pour soutenir cette initiative bénévole en proposant la mise en relation de cette fonctionnaire avec ses collègues pouvant lui apporter un appui technique à la transformation de sa page Facebook en site Internet plus performant et en lui proposant la promotion de son projet par les moyens communaux de diffusion et de communication.

Son site Internet vient d'être mis en service à l'adresse suivante : http://vardrivelivraison.fr

 

On le voit, en combinant une assistance publique aux plus démunis, une saisie des opportunités offertes par les règlements nationaux, les stratégies et savoir-faire des producteurs et commerçants eux-mêmes, alliés à ceux des fonctionnaires territoriaux, et l'initiative de Seynois imaginatifs et dévoués, on doit pouvoir assurer, sauf évolution encore plus dramatique de la situation, une diversité de l'offre qui pourrait répondre à l'ensemble des besoins des Seynois d'approvisionnement alimentaire et de première nécessité.

 

 

( 1 ) : La conférence téléphonique a réuni, avec le ministre et son cabinet, neuf maires de diverses régions et de toutes sensibilités politiques : Caroline Cayeux (Beauvais, Hauts-de-France - Divers droite), Frédéric Cuvillier (Boulogne-sur-Mer, Hauts-de-France - Parti socialiste), Meriem Derkaoui (Aubervilliers, Île-de-France - Parti communiste français), François Garay (Les Mureaux, Île-de-France - Divers gauche), Marc Goua (Trélazé, Pays de la Loire - Parti socialiste), Xavier Lemoine (Montfermeil, Île-de-France - Parti chrétien démocrate), Guy Malandain (Trappes, Île-de-France - Parti socialiste), Karl Olive (Poissy, Île-de-France - Divers droite), et moi-même (La Seyne, Provence-Alpes-Côte d'Azur - Gauche républicaine et socialiste).

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12 mars 2020 4 12 /03 /mars /2020 10:37

Cinquième thématique proposée aux visiteurs de mon blog sous la forme d'un jeu de quizz en dix questions, les réalisations et perspectives en matière de dynamisation économique et de développement de l'emploi dans un cadre urbain préservant une ville durable constituent un volet puissant d'une commune plus juste, plus équitable et plus harmonieuse.

 

Pour répondre aux dix questions, il sera utile de consulter le livret-programme « Le journal, l'énergie positive » qui accessible en lecture en ligne en cliquant ICI ou sur l'image illustrant cet article.

Le quizz est en train de charger depuis Quizity.com, le site pour créer un quiz, veuillez patienter...


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2 mars 2020 1 02 /03 /mars /2020 16:20

Comme on pouvait le craindre, ceux qui s'acharnent depuis des années contre notre projet de cinémas, d'hôtels, de commerces de bouche et de loisirs dans « l'Atelier mécanique » de nos anciens chantiers navals, non contents d'avoir déjà fait perdre un temps précieux au programme en ayant tour à tour saisi le tribunal administratif de Toulon, puis la Cour administrative d'appel de Marseille, lesquels ont confirmé en tous points la validité du permis de construire du projet, ont déposé un nouveau recours auprès du Conseil d'État, la plus haute juridiction administrative du pays.

 

Je livre aux visiteurs de mon blog le communiqué que j'ai adressé à la presse après cette funeste nouvelle. Fort heureusement, les opérateurs n'entendent pas désarmer et m'ont confirmé leur volonté aussi intacte que la mienne de mener à bien ce projet. Mais on peut, à juste raison, se demander quel est le but de ces acharnés qui semblent ne pas vouloir que les Seynois bénéficient enfin de ce qui leur est dû. Et s'il n'y a pas des intérêts contraires à la Ville à la manœuvre pour inciter à un tel entêtement nuisible à notre territoire...

 

 

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18 juin 2019 2 18 /06 /juin /2019 05:32

L'horizon se dégage sur la baie de Tamaris. Après la ville de La Seyne il y a trois ans, puis, récemment, la Région Provence, qui ont déjà donné un avis favorable, le président de Toulon Provence Méditerranée, que j'ai sollicité en ce sens en ma qualité de vice-président métropolitain chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche, vient de me faire connaître son accord de principe.

Nos trois collectivités participeront ainsi au projet de transformation de l'Institut Michel-Pacha, ce domaine patrimonial exceptionnel de notre corniche de Tamaris, en centre international de séminaires scientifiques. C'est un bel aboutissement des démarches pugnaces que nous avons engagées il y a dix ans avec Florence Cyrulnik, alors adjointe à la Culture et au Patrimoine. 

 

UN LIEU PATRIMONIAL D'EXCEPTION POUR LA VIE SCIENTIFIQUE

Ce sont près de six millions d'euros qui seront nécessaires à la réhabilitation de ce joyau architectural qui sera ainsi protégé, rénové et mis en valeur, tout en conservant la destination scientifique qui est la sienne depuis sa fondation à la fin du XIXe siècle. La Métropole et la Région seront appelées à participer chacune à hauteur de 5% du budget nécessaire, et j'ai confirmé que le terrain communal jouxtant la propriété sera disponible pour un usage de parking.

L'Université de Lyon 1, bénéficiaire du domaine qui a été mis à sa disposition par notre grand visionnaire local, Marius Michel de Pierredon, dit Michel Pacha, dont nous commémorons cette année les 200 ans de la naissance, fondateur de la station balnéaire de Tamaris – Les Sablettes, combinera le gros des financements qui s'inscriront dans le cadre des Initiatives d'excellence en matière d'investissements d'avenir du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

 

UN SITE OUVERT À LA PROMOTION DE LA CULTURE SCIENTIFIQUE

Si le calendrier de travaux envisagé par les universitaires lyonnais est respecté, dès le début de l'année 2022, l'Institut Michel-Pacha version 2.0 accueillera ses premiers séminaires scientifiques de la nature et de l'environnement, déclinés en ateliers, cours thématiques, réflexions créatives, regroupant dans un cadre rare des chercheurs du monde entier de diverses disciplines, mais aussi des acteurs du monde économique, tant la recherche et l'économie se dynamisent l'une l'autre.

Les Seynois, les habitants du Grand Toulon et nos visiteurs ne seront pas oubliés, puisque l'Université de Lyon entend bien ouvrir ses portes pour des événements de vulgarisation de la culture scientifique. Un élément de plus pour le rayonnement de notre ville qui se singularise déjà en ce domaine en organisant chaque année la plus importante Semaine de la Science du département du Var sur son Parc de la Navale, événement annuel que notre équipe a créé il y a neuf ans.

Mais ça n'empêchera pas certains de continuer à ressasser que, chez nous, il n'y a rien qui va, que la commune ne fait rien, et que la métropole est oublieuse de La Seyne...

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25 mai 2019 6 25 /05 /mai /2019 11:40

Bien sûr, la mairie apporte sa contribution à l'association seynoise "Bulles en Seyne", qui organisera la onzième édition de son festival de la bande dessinée les 8 et 9 juin prochains sur notre Parc de la Navale.

Nul doute que, cette année encore, l'initiative va ravir des centaines de nos concitoyens et visiteurs, curieux ou aficionados du 9ème Art, et contribuer à la dynamique de notre cœur de ville et à la valorisation et la promotion de notre territoire.

Mais une telle organisation a un coût que ne couvrent pas toutes les aides publiques. C'est pourquoi l'association a lancé un appel à un financement participatif, avec objectif de récolter 1000 euros.

À cinq jours de la clôture de son appel à la générosité, les trois-quarts de l'objectif sont atteints. Un dernier effort reste à accomplir.

Moi-même fan de BDs, je me permets donc de relayer l'invitation des très volontaires bénévoles de "Bulles en Seyne" à faire un don, fût-il modeste, voire symbolique (le minimum est fixé à 5 euros), à partir du site ULULE. Cliquez ICI ou sur l'image ci-dessous si vous souhaitez faire un geste de "mécénat public" par paiement en ligne sécurisé...

Et, s'il vous plaît, partagez cet appel...

 

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15 janvier 2019 2 15 /01 /janvier /2019 06:43

Le tribunal administratif de Toulon a rendu, hier lundi, son jugement qui rejette le recours déposé contre le permis de construire de « l'Atelier mécanique », cette friche industrielle de nos anciens chantiers navals qui doit être réhabilitée et mise en valeur pour accueillir cinémas, hôtels, commerces de bouche et de loisirs, bureaux et services. 

La Seyne peut enfin pousser un « ouf ! » de soulagement...

 

UN TIERS DE SIÈCLE D'EMBÛCHES, PAS TOUJOURS FORTUITES...

Depuis des années [près de trente, ainsi que le raconte sur son blog un de nos érudits locaux, Jean-Claude Autran...], mes concitoyens demandent en effet que La Seyne ne soit plus la seule ville de France de plus de 50.000 habitants à ne disposer d'aucune salle de cinéma.

Beaucoup de travail, de patience, de persévérance, auront été nécessaires pour parvenir à cette avancée décisive.

Que d'efforts pour notre municipalité, ses élus et ses fonctionnaires !

J'ai moi-même été contraint, en 2014, d'aller défendre la cause seynoise à Paris, devant la Commission nationale d'aménagement commercial statuant en matière cinématographique. C'était, à l'époque, pour abattre un énième obstacle dressé devant notre projet, pour des raisons politiciennes.

Fort heureusement, les investisseurs ne se sont pas découragés. Et la Ville a, de son côté, procédé à la part de travaux qui lui incombait.

 

ÉLUS, FONCTIONNAIRES, INVESTISSEURS, CITOYENS, ASSOCIATIONS, ONT TIRÉ DANS LE MÊME SENS

C'est une bonne nouvelle pour la dynamique communale et métropolitaine.

Réagissant à la décision de justice, l'un des responsables du groupe Quartus, porteur du projet, m'a adressé un SMS de satisfaction : « Bonjour, Monsieur le maire, et meilleurs vœux pour cette nouvelle année qui semble vouloir nous apporter la réussite de notre projet commun. Je me félicite de la décision du tribunal et vous confirme tout l'engagement que nous avons pour ce dossier, dont nous pourrons lancer les travaux dès que nous aurons signé le bail. »

Oui, les Seynois, comme les opérateurs, Quartus et CGR, peuvent être satisfaits. Mais aussi grandement remerciés, comme tous les fonctionnaires communaux qui s'y investissent, dont Patricia Maffiolo, chargée du dossier, l'équipe du service juridique autour de sa chef Jacqueline Audibert, et l'équipe du service de l'urbanisme autour de son directeur Olivier Burté, d'avoir accompagné la démarche et de nous avoir encouragés à ne pas baisser les bras après dix années d'embûches, dont certaines n'étaient pas le fait du hasard...

Je louais d'ailleurs, il y a quelques jours, dans mon discours de vœux à la population, cette « énergie positive » dont les Seynois, leurs associations et leurs acteurs économiques, font preuve, qui leur permet de se mobiliser ensemble autour de volontés partagées pour l'intérêt commun :

« (...) Nous devrions être fixés dans quelques semaines. Espérons que La Seyne ne sera bientôt plus la seule ville de France de plus de 50.000 habitants à ne disposer d'aucune salle de cinéma !

« Je crois, à ce propos, me faire l'interprète unanime des Seynois en répétant que trop, beaucoup trop de temps, a été perdu dans un dossier qui démontre, une nouvelle fois, s'il en était besoin, que La Seyne sait attirer des investisseurs déterminés. On l'a vu avec le casino de jeux, avec Monaco Marine, Envisan, CNIM qui développe de nouveaux projets créateurs de centaines d'emplois, avec la ligne maritime de transport de poids lourds en "ro-ro", avec l'hôtellerie, y compris de prestige, avec le camping Huttopia, et on le verra bientôt avec les Esplageolles.

« Je remercie d'ailleurs les citoyens qui se sont mobilisés pour "l'Atelier mécanique", notamment au sein des CIL, les Comités d'intérêt local, et pas seulement celui du quartier des Mouissèques où se situe notre friche industrielle.

« Au-delà de ce dossier, l'intervention des citoyens, votre intervention, dans les affaires publiques, est primordiale. C'est d'ailleurs à ce prix que la métropole sera une entité efficace et à visage humain, évitant d'éloigner encore le citoyen de la gestion de son propre espace de vie (...) »

 

LA RECONQUÊTE SE POURSUIT, DES CENTAINES D'EMPLOIS EN PERSPECTIVE...

Et, donc, maintenant, dans l'attente de l'ouverture du « chantier sur les chantiers », qui apportera des centaines de nouveaux emplois, tant pour la construction que par l'activité qui s'y installera dans environ deux ans, je ne résiste pas à m'offrir la satisfaction de poser un regard sur ces dernières années de reconquête économique, sociale, environnementale et culturelle, telles qu'elles ont été racontées dans un petit reportage diffusé en 2017 sur la chaine TF1...

 

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15 janvier 2019 2 15 /01 /janvier /2019 04:47

C'est fait. D'ici quelques temps, le camping municipal de La Seyne changera complètement de visage. Finis les alignements de mobil-homes uniformes, place au « vrai camping durable » de pleine nature, sans nuire au confort attendu par les vacanciers du XXIe siècle. Un plus pour la dynamique du territoire...

 

Je suis campeur depuis toujours.

Du bivouac à la caravane et au camping-car, en passant par la toile canadienne, la tente dortoir, la yourte et même l'igloo, en famille, en bande de copains, en « colo », en « camp d'ados » ou en classe de découverte, comme participant, animateur ou enseignant, et même en « université d'été » de mon ancien parti politique, j'ai toujours apprécié la vie simple que procure le camping, autant que possible dans des sites en pleine nature, la convivialité, le vivre-ensemble et les rencontres, l'entraide, la débrouillardise et la coopération.

 

DES CAMPINGS DEVENUS DES CORONS, LA CONVIVIALITÉ ET LA SOLIDARITÉ EN MOINS

Ces dernières années, je vivais de plus en plus mal, un peu de partout en France et en Europe, après la raréfaction des aires naturelles de camping, la transformation des anciens emplacements espacés, herbus, végétalisés et ombragés qu'offraient les campings, en zones d'implantation de « chalets » ou « bungalows », et plus généralement de mobil-homes uniformes et sans âme, serrés les uns contre les autres, réduisant inexorablement le nombre de places dédiées aux tentes, caravanes et camping-cars.

Je notais aussi que, plus les années passaient, moins les gérants acceptaient les groupes d'enfants ou de jeunes, arguant toujours de contraintes imposées par « les normes » pour ne pas avouer qu'ils craignaient des désagréments et désordres que provoqueraient ces « bandes »...

Le camping municipal de La Seyne, à l'orée de la forêt de Janas, ne faisait pas exception. Confié par mon prédécesseur à une grande société privée de tourisme choisie dans le cadre d'une « délégation de service public », il a eu tôt fait de prendre ce triste tournant, les gestionnaires ne comprenant pas que je leur rappelle régulièrement qu'il s'agissait d'un camping de pleine nature et non, comme ils le promouvaient, d'un « domaine résidentiel de plein air ». L'autre camping, privé celui-là, installé en bordure de notre forêt communale, propriété d'un entrepreneur seynois, s'il s'est adapté à la demande de confort qu'attendent certains vacanciers du XXIe siècle, a tout de même bien mieux conservé son caractère de véritable site naturel d'hébergement de loisir.

Je ne blâme pas mon prédécesseur. Il avait certes sûrement fallu en passer par là pour redynamiser le vieux camping municipal vétuste, coûteux en investissement d'entretien, difficilement gérable par une collectivité publique. La société choisie a correctement fait son travail comme c'était attendu d'elle.

Mais de là à transformer un espace de nature en une cité-dortoir rappelant les corons des Hauts-de-France, fût-elle faite de mobil-homes plutôt que de demeures de briques rouges, il y a un pas que je n'aurais pas franchi, me promettant bien que, arrivé au terme de cette délégation de service public, il faudrait revoir complètement le concept !

 

UN CAMPING ÉCOLO, POUR, SIMPLEMENT... CAMPER !

C'est chose faite. J'ai demandé que soit établi un nouveau cahier des charges et, au terme de la procédure validée par le conseil municipal, j'ai remis ces derniers jours les clefs de notre domaine communal à la société Huttopia qui a été retenue par la commission composée d'élus de toutes les sensibilités politiques de notre assemblée locale.

Comme le titre Var-matin, annonçant à sa une « un concept écolo à La Seyne », notre camping municipal de Janas « passe à l'écotourisme » et « joue la carte du développement durable ». Les mobil-homes ont disparu et seront remplacés par des hébergements de bois, des tentes de toile à structure de bois, des emplacements pour tentes, caravanes et camping-cars, et un espace spécialement dédié aux groupes. Le nombre global de places sera considérablement diminué pour « aérer » et intégrer au mieux les lieux de vie dans le domaine forestier.

Complétant harmonieusement l'offre d'accueil en hôtellerie de tous niveaux, y compris de prestige, en plein développement à La Seyne, les villages de vacances, les nombreuses chambres d'hôtes, la nouvelle aire municipale d'accueil de camping-cars qui va être aménagée sous peu entre Les Sablettes et L'Evescat, l'espace municipal d'hébergement de jeunes de l'Espace Accueil Jeunes (EAJ) de Saint-Elme que nous avons réhabilité et remis en service, les deux campings privés de qualité renommée, l'un implanté en forêt à proximité du camping municipal, et le second, dans un autre cadre collinaire, ce nouveau concept de vacances de pleine nature participera assurément à la redynamisation de l'économie du tourisme et des loisirs, et donc à l'emploi.

La collectivité publique, dont le Président de la République se demande, dans une toute récente lettre aux Français, si elle ne devrait pas « supprimer » certains de ses services « qui seraient dépassés ou trop chers pour leur utilité », ça sert aussi à ça : faire vivre un territoire à énergie positive.

 

LE QUOTIDIEN VAR-MATIN EN PARLE...

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5 décembre 2018 3 05 /12 /décembre /2018 03:58

On me questionne très souvent sur le sujet. Le projet d'un complexe de cinémas, d'hôtels et de commerces de bouche, de loisirs et de culture, engagé depuis 2009, valorisant l'élément majeur de notre patrimoine industriel qu'est notre « Atelier mécanique », sur le site de nos anciens chantiers navals, va-t-il enfin voir le jour ?

 

Nous bouillons tous d'impatience. Il est vital que les derniers obstacles soient levés et que le chantier démarre. Et il y a de nombreuses raisons à cela.

La Seyne est la seule ville de France de plus de 50.000 habitants à ne pas disposer d'une seule salle de cinéma.

La dynamique qui s'exerce à la fois autour des hautes technologies de notre « pôle mer » et de notre potentiel littoral et balnéaire propice au développement de l'économie du tourisme, de la culture et des loisirs, imposent que nos capacités hôtelières aillent en s'accroissant.

 

UNE RECONQUÊTE ENTAMÉE IL Y A 20 ANS

L'un de mes prédécesseurs, Maurice Paul, et la Chambre des métiers et de l'artisanat du Var ont entamé la reconquête du site de nos anciens chantiers navals avec la construction du Centre de formation des apprentis des métiers de la mer et la réalisation de la zone économique nautique Joseph-Grimaud.

Son successeur Arthur Paecht a poursuivi avec le Parc de la Navale et la mise en valeur du Pont Levant et de la Porte Principale des Chantiers.

Notre équipe a continué avec notre casino de jeux, l'aménagement des quais pour l'accueil des grands yachts, la création du terminal de croisières avec la Chambre de commerce et d'industrie du Var, et l'installation du chantier Monaco Marine.

Le parachèvement de cette reconquête de notre ancien site industriel, presque en plein cœur de ville, est indispensable en matière d'aménagement urbain. Peut-on durablement imposer aux croisiéristes de longer une ruine pour se rendre vers notre centre-ville ? Peut-on différer plus longtemps les aménagements de voirie et d'espaces publics qu'on ne pourra réaliser qu'après l'achèvement des dernières surfaces reconquises ? Peut-on priver à l'infini nos nouveaux concitoyens des résidences du quartier des Mouissèques de l'environnement de rêve que les constructeurs leur ont vendu ? Peut-on supporter encore que ne soit pas traitée la pollution accumulée au cours d'un siècle et demi d'industrie navale ? 

Peut-on longuement, dans un contexte économique morose, se priver du travail offert à des centaines d'employés du bâtiment et des travaux publics appelés à réaliser ce complexe, puis négliger les emplois dont profiteront durablement les deux centaines de futurs salariés des cinémas, des établissements hôteliers et des commerces et services ?

Et, on me pardonnera de l'évoquer un peu égoïstement, peut-on concevoir que perdure un endroit à haut risque alors que, depuis dix ans, je tremble jour et nuit qu'un accident grave n'arrive à un des nombreux intrus ayant pénétré sur le site, malgré les clôtures sept fois réparées sur le budget communal ?

 

TOUTE UNE VILLE EST DANS L'IMPATIENCE

Je suis certain que tous, depuis les 6.000 signataires de la pétition initiée par une association pour réclamer que cessent les entraves au projet jusqu'aux investisseurs qui doivent piaffer d'impatience pour s'engager dans cette belle aventure économique autant que patrimoniale, depuis les aficionados du grand écran jusqu'aux entrepreneurs des sociétés voisines, depuis les gamins de nos quartiers populaires jusqu'aux retraités de nos sites résidentiels, depuis les anciens travailleurs de « la Navale » qui attendent que revivent ces immenses nefs fantômes jusqu'aux jeunes qui n'ont jamais entendu le bruit de la forge et la sirène de l'appel au labeur, depuis ceux qui en 2014 ont freiné le projet pour des raisons politiciennes jusqu'aux artistes qui regretteront de perdre un espace d'expression picturale un peu sauvage, depuis ceux qui espèrent trouver un emploi jusqu'aux bénévoles de l'association environnementale qui, pourtant, conteste le permis de construire, tous, vraiment, aujourd'hui, veulent que... ça sorte enfin !

Tous savent que ça n'a que trop duré. En 2019, cela fera dix longues années que nous aurons lancé le programme. Ça aurait dû être l'année de l'inauguration et l'ouverture au public de cette pièce majeure du puzzle de la réappropriation économique, patrimoniale, urbaine, culturelle et sociale de cet immense territoire de la construction navale.

 

LE SPECTRE DE LA MORT DE « LA NAVALE » PLANERA-T-IL ENCORE SUR LA SEYNE ?

Le 18 décembre, dans deux semaines, le Tribunal administratif de Toulon se penchera sur la requête en annulation du permis de construire. Les investisseurs ont répondu aux attentes en matière de stationnement, de respect de la loi littoral, et de gestion des sols pollués ( * ). Tout le monde sortirait grandi, fier de son œuvre et de sa contribution à une belle aventure collective, d'un terme mis à cette procédure avant cette fatidique date car, si par malheur la justice administrative donnait un coup de frein au programme, cela pourrait signer l'arrêt de mort de cet acte de reconquête urbaine si indispensable à notre territoire.

À défaut d'une issue heureuse, la grande et dangereuse carcasse de l'Atelier mécanique continuerait à polluer les sols urbains et les eaux de la Rade, et à dresser jusqu'à son ultime affaissement son squelette de métal où s'accrochent ses lambeaux de chair de momie de briques, déployant pour de nouvelles trop longues années, sur une ville qui s'acharne à revivre et reprendre sens, le spectre sinistre des temps de malheur de la fin de la construction navale.

 

 

( * ) : Les trois sujets d'inquiétudes de l'association qui demande l'annulation du permis de construire sont levés :

- la commission nationale d'aménagement commercial statuant en matière cinématographique a validé le nombre de places de parking et, pour donner de l'air au projet, il est prévu une centaine de places supplémentaires.

- le programme prévoit la démolition de 2400 m2 de bâti et la construction de moins de 700 m2 ; il y aura donc 1700 m2 de bâti en moins que dans la situation actuelle, même s'il est patent que nous sommes en zone urbaine et que la Loi Littoral ne semble pas devoir s'appliquer.

- la DREAL (direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement), service de l'État, a validé le process de dépollution, et le porteur de projet est même allé au-delà des obligations en s'engageant à un enlèvement et un traitement des terres souillées.

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10 octobre 2018 3 10 /10 /octobre /2018 05:31

Surprise en feuilletant la page six-fournaise du quotidien local Var-matin aux premières heures du jour !

Alors que nos services communaux travaillent depuis de nombreux mois sur une perspective de monnaie locale dans le but de soutenir notre activité commerciale de proximité qui en a bien besoin, les circuits courts, les échanges éthiques et les démarches sociales et éducatives, voilà que je découvre que le projet d'une monnaie locale complémentaire citoyenne, appelée « La Fève », dont j'avais vaguement entendu parler à l'est de Toulon, a bien avancé et est sur le point d'entrer en fonctionnement, y compris dans la partie occidentale de notre aire métropolitaine.

 

UN CERCLE VERTUEUX ENTRE CITOYENS, COMMERÇANTS, ARTISANS ET... COLLECTIVITÉS

Faut-il, dès lors, poursuivre le projet seynois de monnaie locale, nettement moins avancé, dans la mesure où la démarche collective citoyenne initiée par d'autres a vocation à s'exercer sur notre grand territoire littoral varois ? Plus on est nombreux, plus on a de chances que le projet réussisse. Ne vaut-il pas mieux rejoindre la dynamique impulsée par des citoyens depuis La Londe jusqu'à Bandol ?

D'autant que, outre les particuliers réglant leurs achats en monnaie locale et les prestataires que sont les commerçants, artisans, producteurs, professions libérales et associations acceptant d'être payés « en Fèves », les collectivités locales peuvent être engagées dans la démarche pour soutenir et informer, mais aussi pour accepter le paiement des prestations en monnaie locale, voire même rémunérer leurs personnels pour partie avec cette devise originale, les incitant ainsi à « consommer local »...

 

UN « PLUS » POUR LA REDYNAMISATION URBAINE, ÉCONOMIQUE ET SOCIALE

À quelques jours de la Journée nationale du commerce de proximité que La Seyne, avec la Chambre des métiers et de l'artisanat et l'association Cœur de ville, va organiser pour la deuxième année samedi prochain 13 octobre (y compris pour les commerces de Berthe et des Sablettes), et tandis que nous renouvellerons sous peu notre opération de rénovation de l'habitat dont les commerçants peuvent bénéficier pour leurs façades et enseignes, et que l'État annonce qu'il va – enfin ! – emplir la « cagnotte » de l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) pour que, après cinq longues années d'attente et d'espoirs sur le point de se briser, nous puissions engager le projet de redynamisation de notre cœur de ville, cette initiative de monnaie locale citoyenne pourrait se conjuguer avec bonheur, comme un « plus » sympathique et original, avec les efforts conduits et attendus sur les infrastructures urbaines de l'habitat, des espaces et équipements publics, et des mobilités.

Moi, je suis assez enthousiaste à l'idée. Je vais sans tarder demander à nos élus et services communaux de creuser la question et soutenir l'initiative, en mobilisant les acteurs économiques et associatifs locaux volontaires. On ne prend aucun risque, le territoire ne peut qu'y gagner.

 

pour en savoir plus sur le projet de « La Fève », cliquez ICI ou sur l'image ci-dessous

 

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17 septembre 2018 1 17 /09 /septembre /2018 04:55

On va sûrement me qualifier à nouveau de tenant de l'ancien monde. C'est ma foi vrai que, sexagénaire depuis presque un an, je me suis construit à une époque où l'économie était planifiée et où la dérégulation accélérée et le démantèlement du droit du travail semblaient inenvisageables aux générations nées dans la vingtaine d'années qui ont suivi la mise en œuvre des « Jours Heureux », le programme issu du Conseil National de la Résistance.

Et voilà que, sur notre territoire métropolitain du « Grand Toulon », est inauguré ce lundi un service au nom internationalement connu de voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) qui va entrer en concurrence avec nos taxis traditionnels, lesquels ne doivent pas être à la fête, et je les comprends et leur apporte tout mon soutien.

 

PRATIQUES COMMERCIALES TROMPEUSES ET PRÉCARITÉ DES CHAUFFEURS

Je n'oublie par en effet que l'entreprise californienne, dont le montage financier d'une rare complexité lui permet de ne pas payer d'impôts en France à l'instar de géants du web ou du commerce en ligne bien connus, a été condamnée en 2016 par le Tribunal de Lille pour « pratique commerciale trompeuse », ni que, pour les chauffeurs sous statut de micro-entrepreneurs, le droit du travail ne s'applique pas s'agissant de la protection sociale ou des congés payés, sans parler de la précarité de leurs revenus par rapport à ceux des salariés avec les conséquences qu'on peut imaginer, en cas de maladie ou de modification des conditions tarifaires de la société, pour leur équilibre économique personnel, leur accès à l'emprunt, leur droit à la formation...

Et je ne parle pas de l'impact écologique découlant de l'usage accru de l'automobile, dans une métropole à l'air pollué de particules fines, car retenu entre les montagnes et les entrées maritimes...

 

UN DEVOIR DE RÉPONSES PUBLIQUES MÉTROPOLITAINES

La meilleure réponse que notre métropole Toulon Provence Méditerranée pourrait apporter face au nouveau probable massacre économique, écologique et social qui va s'ensuivre serait d'accélérer la modernisation et le développement de notre réseau de transports collectifs, avec d'importantes lignes structurantes terrestres et maritimes, des aménagements urbains favorisant les sites propres de circulation garantissant cadences et rapidité, des parcs-relais en plus grand nombre, des lignes de rabattement sur les grands axes à haut niveau de service dotés de bus modernes et de bateaux-bus, et des services d'appel-bus ou d'appel-taxis pour les quartiers collinaires.

L'idéal serait que ce soit concomitant à la poursuite de la création de pistes cyclables, voies vertes et zones de rencontre, de promotion des aides de TPM à l'acquisition de vélos à assistance électrique, de soutien métropolitain au covoiturage organisé, voire aux initiatives heureuses d'aide aux mobilités urbaines que pourraient imaginer nos associations et entreprises du champ de l'économie sociale et solidaire, susceptibles, justement, d'offrir de vraies possibilités d'insertion professionnelle durable aux malheureux futurs chauffeurs de VTC qui, sinon, vont céder au chant des sirènes du prédateur économique nouveau venu sur notre territoire...

 

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Marc VUILLEMOT

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