16 mai 2023 2 16 /05 /mai /2023 09:59

 

En lisant le quotidien Var-matin, nous apprenons de la bouche de la maire que l'événement Bonaparte « s'inscrit parfaitement dans la démarche du dispositif "Quartiers de Reconquête Républicaine" dont La Seyne fait partie »...

 

Diantre ! On sait l'importance qu'attache l'équipe municipale à la sécurité et la répression des méfaits, mais j'avoue ne pas comprendre en quoi un événement culturel, patrimonial, festif et convivial peut s'inscrire dans un programme d'accroissement des moyens de la police nationale.

 

À moins que, outre la première magistrate réincarnée en capitaine des armées républicaines, son adjoint chargé de la sûreté ne se mue en Joseph Fouché, alors ministre de la Police, qui laissa, entre autres sympathiques souvenirs, celui de l'exécution de masse de près de 1700 Lyonnais suspectés d'anti-républicanisme... avant de se dévouer au service du monarque. Tremblons !

 

 

"RECONQUÊTE RÉPUBLICAINE", UN CURIEUX AMALGAME

 

Au nombre de 62 en France, les "Quartiers de Reconquête Républicaine" (QRR), en effet, sont des sites urbains fragiles bénéficiant d'un renforcement des moyens humains et logistiques attribués à la police nationale pour lutter contre la délinquance des trafics et la criminalité. J'avais obtenu en 2019 de Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, que les quartiers de Berthe et du centre-ville, mais aussi ceux de Pontcarral, Sainte-Musse et La Beaucaire à Toulon, fassent partie de la seconde vague de désignations de QRR. Et, il faut le reconnaître, des renforts significatifs ont été alloués aux commissariats de notre territoire, même s'il faut les relativiser au regard des baisses d'effectifs des années précédentes.

 

C'est bien pourquoi, d'ailleurs, il est incompréhensible que la municipalité seynoise, alors même que la Ville manque cruellement de moyens, fasse du zèle sécuritaire en accroissant ses effectifs de forces de l'ordre communales et en inaugurant un poste de police municipale à Berthe, rompant ainsi avec la convention signée avec l'État qui stipulait que, dans la répartition territoriale entre la police municipale et la police nationale, la présence dans notre quartier Berthe relevait de la seconde.

 

 

SPORT ET ÉDUCATION, CIRCULEZ ! PLACE À LA "RECONQUÊTE RÉPUBLICAINE" !

 

C'est d'autant plus surprenant que, dans le même temps, la maire a fait voter par le conseil municipal des baisses significatives du budget dédié aux subventions communales aux associations qui conduisent dans nos quartiers vulnérables des missions de lien, de prévention, d'action sociale et éducative, de sport et d'accompagnement de la fonction parentale, ce qui, pour certaines de ces structures, devrait entrainer des mises au chômage d'éducateurs ou d'animateurs, et donc un ralentissement de l'activité préventive, en particulier en direction des adolescents et des jeunes, publics les plus à risque de rupture. Ce sont ainsi plus de 383.000 euros qui ont été "économisés" sur l'action socio-éducative et le sport sur les trois derniers budgets par rapport à celui de 2019, l'ultime que, comme maire, j'ai soumis à l'approbation du conseil municipal (1).

 

Comment ne pas relier ces choix à celui, qui peut laisser rêveur, de consacrer, de l'aveu même de la maire dans le même communiqué à Var-matin, 850.000 euros en deux ans pour les « Événements Bonaparte » ?...

 

 

TALLEYRAND : « APRÈS LA RÉVOLUTION, LA MODÉRATION COMMENÇA À ABANDONNER BONAPARTE »...

 

Tout ça devrait inviter certains à méditer une réflexion du traître cynique que fut Talleyrand, député républicain puis, sans aucune scrupule... ministre de l'empereur tyran Napoléon.

 

Dans ses Mémoires, il note que, dès la fin des guerres de la Révolution française, « la modération commença à abandonner Bonaparte [qui] jetait déjà les semences qui devaient le conduire à sa ruine »...

 

Évidemment, toute ressemblance avec quiconque d'aujourd'hui serait bien sûr fortuite.

 

 

(1) : Tableau des évolutions des subventions communales de droit commun

 

 

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3 mai 2023 3 03 /05 /mai /2023 10:06

 

« Madame la maire, Nathalie, ne cède pas. Ni pour la friche Altavilla du quartier Peyron, ni pour l'ex-école Eugénie-Cotton, ni pour l'ancien dépôt des bus de Moneiret, ni pour le terrain des anciennes tours A du Germinal, ni pour aucun programme immobilier à vocation sociale. Aménage, fais évoluer, améliore, mais ne cède pas.

 

« On comprend les inquiétudes des riverains des projets de construction de petites résidences pour reconstituer l'offre locative sociale résultant des démolitions, tant à Berthe qu'au centre-ville, mais on doit entendre aussi les milliers de familles qui sont en attente d'un logement à loyer accessible. Ceux-ci sont de très loin bien plus nombreux parmi tes administrés que ceux qui expriment leurs craintes.

 

« Et ton devoir est d'agir pour le plus grand nombre.

 

 

« Va à la rencontre des futurs voisins des projets. Ils n'ont peut-être pas pris part aux nombreuses réunions publiques qui ont permis de définir ces perspectives de construction et les valider. Expose-leur les raisons et l'historique de ces programmes. Mobilise à tes côtés les institutions publiques qui ont construit avec la Ville les programmes de rénovation urbaine de Berthe et du centre-ville, mais aussi les représentants des habitants des quartiers qui ont participé officiellement aux comités de pilotage des programmes et les ont entérinés au nom de tous.

 

 

DES PROJETS RÉSULTANT DE CONCERTATIONS CITOYENNES

 

« Si tu le souhaites, pour te dédouaner, mobilise-moi pour t'accompagner et assumer. Je te le dois au nom de la continuité républicaine. C'est moi en effet qui ai poursuivi après Arthur Paecht la mise en œuvre du programme de rénovation urbaine de Berthe, qui ai élaboré en 2018-2019 celui du centre ancien que tu déploies aujourd'hui, et qui ai porté les révisions du plan local d'urbanisme de 2011 à 2019. Ce sont là les cadres dans lesquels sont gravés dans le marbre des objectifs urbains toutes ces réalisations indispensables de logements. Ils n'ont fait l'objet d'aucune désapprobation citoyenne car ils ont été très largement concertés avec les gens, les Comités d'intérêt local, les conseils de quartiers, les très officiels "conseils citoyens" et le monde associatif et économique.

 

« Ces documents officiels sont publics et opposables au sens juridique du terme. Nul n'est censé les ignorer. S'ils ont omis de participer aux débats citoyens qui ont précédé leurs finalisations, nos concitoyens qui s'émeuvent aujourd'hui ont pu et peuvent les consulter pour en connaître la réalité bien modeste et la typologie. En outre, dans le livret de projet 2020-2026 de ton équipe, largement distribué au cours de la campagne électorale, il n'est à aucune page indiqué que tu envisageais de renoncer à tel ou tel de ces programmes. Tu n'as donc pris personne en traître.

 

 

SANS LOGEMENT DÉCENT, TOUS LES AUTRES DROITS RESTENT INACCESSIBLES

 

« Enfin, comme c'est prévu par la loi, dans chaque secteur concerné par les projets de constructions qui soulèvent des émois, fonctionne un "conseil de quartier" animé par un de tes adjoints assisté de fonctionnaires compétents en animation et médiation. Active la démocratie locale si elle s'est un peu assoupie. Tu verras, l'échange, si tu ne convaincs pas tout le monde, permettra au moins de rétablir des éléments objectifs sur les enjeux. À défaut, tu courras le risque que des démagogues, dont certains issus de ta propre majorité, s'emploient à fracturer un peu plus la société seynoise déjà bien fragilisée par les inégalités socio-économiques, culturelles et territoriales. Et ce sont ceux qui détestent la démocratie et la république qui en récolteront les fruits.

 

« Le 5 juillet 2020, le jour même de ton élection aux fonctions de maire, Laurent Desmard, président national de la Fondation Abbé-Pierre, livrait quelques écrits que je te propose de relire : ”Sans un logement digne et décent, tous les autres droits, à l’alimentation, à la santé, à l’éducation, à la sécurité… restent inaccessibles. L’abbé Pierre avant nous le répétait sans cesse. Depuis plus de trente ans, tous nos rapports dénoncent la pénurie et le coût exorbitant du logement. Et évidement les conséquences catastrophiques de la crise touchent en priorité les personnes et les ménages les plus modestes. Un peu partout sur le territoire, on voit revenir le fléau de la faim pour des adultes, des jeunes, des enfants. Pour beaucoup d’enfants, la cantine assurait le seul repas équilibré de la journée. Partout la distribution alimentaire a dû être multipliée dans les quartiers, dans les résidences universitaires, dans les squats ou dans les bidonvilles où même l’eau fait défaut. Comment vivre à cinq dans 25 m2 ? Comment faire ses devoirs quand la famille ne partage qu’une pièce à tout faire ? Comment laisser un peu de repos à celle ou celui qui vient de sauver des vies rentre à la maison dans un logement surpeuplé ? Comment, comment, comment ? Il nous faudra maintenant répondre à toutes ces questions…“

 

« Dans ta boîte à outils de première magistrate, patiemment garnie par tes prédécesseurs, tu disposes de quelques instruments pour apporter certaines réponses. Ces projets immobiliers sociaux, partagés avec tous les partenaires institutionnels de la Ville et validés par les citoyens, en font partie. »

 

 

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13 avril 2023 4 13 /04 /avril /2023 09:24

 

« Celle de La Seyne-sur-Mer incarne pleinement la philosophie et l’ambition du programme des maisons “France Services” : accueillir et accompagner les citoyens pour leurs démarches du quotidien dans un lieu proche, accueillant et convivial. »

 

Ce n’est pas moi qui le dis. C’est l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT), c’est-à-dire l’institution publique chargée par l'État de promouvoir ces structures de proximité comme celle qu’on appelle communément chez nous la « Maison des Services ».

 

Notre « Maison France Services » de La Seyne est ainsi citée en exemple de réussite par l’État.

 

Or voilà qu’elle risque de disparaître. Ce serait une aberration d’une violence inouïe pour les 44.000 usagers qui bénéficient de ses services et en font la deuxième plus active des 2.538 Maisons France Services de France. Ce serait inacceptable. Comme serait intolérable la résignation qu'affiche la municipalité seynoise. À moins que ce ne soit un choix délibéré...

 

[Je préviens le lecteur que cet écrit est un peu long, mais je me dois de verser au débat qui s'est ouvert sur le devenir de la Maison France Services des éléments précis de l'histoire de cet équipement majeur dans notre environnement urbain.]

 

 

À LA GÉNÈSE, UNE MAISON DE LA JUSTICE ET DU DROIT VOULUE PAR L'ÉTAT

 

Notre Maison des Services a été fondée en 1999, sur sollicitation de l’État qui incitait depuis un an à l’implantation de Maisons de la Justice et du Droit, qui fut le premier des services de proximité rendu à nos concitoyens, assurant une présence judiciaire de proximité, concourant à la prévention de la délinquance, garantissant un accès au droit et favorisant les modes alternatifs de règlement des litiges du quotidien.

 

Échaudé par les initiatives de l’État qui promeut volontiers de nouveaux équipements en cofinançant leur création et les premières années de leur fonctionnement puis se désengage en laissant aux collectivités locales la charge d’assurer leur pérennité, j’avais, alors adjoint au maire chargé de la politique de la ville, un peu trainé les pieds. J'arguais que la Justice est une compétence régalienne que la Nation se doit d’assumer elle-même. Et je pressentais la difficulté financière qui aurait résulté pour la Ville d’un éventuel abandon de l’État au bout de quelques temps. Apporter une réponse nouvelle aux besoins de la population pour la voir ensuite disparaître aurait été pire que ne pas la créer.

 

Je pensais m'être trompé, et l'histoire me l'a longtemps prouvé, mais mes inquiétudes d'alors me rattrapent plus de vingt ans après.

 

 

UN GROUPEMENT POUR PORTER UN PROJET... D'INTÉRÊT PUBLIC

 

C’est pour rassurer la Ville que le préfet de l’époque a proposé que la structure nouvelle, appelée à élargir ses missions de service public au-delà de celle d'accès à la justice, soit gérée par un Groupement d’intérêt public (GIP) associant neuf partenaires, dont la Ville, le Département et l'office d'HLM, sous la “tutelle" de l'État représenté par le préfet comme "commissaire du gouvernement". Ce GIP fut créé le 26 avril 1999, il y a presque un quart de siècle (voir ICI).

 

Et c’est pourquoi, aujourd’hui, si chaque institution apportant ses services de proximité dans le cadre de notre Maison des Services les assure avec ses propres personnels, les cadres et agents assurant la direction, la coordination, la médiation et les services mutualisés sont salariés de ce GIP, garantie de leur pérennité donc de celle de l’ensemble des services rendus aux citoyens à la « Tour du Gère » au pied de laquelle elle est implantée.

 

 

SI C'EST D'INTÉRÊT PUBLIC, ÇA SE PROTÈGE ET SE DÉFEND BEC ET ONGLES !

 

Ce serait donc révoltant que les institutions qui ont présidé à la création de cette Maison des services publics que l’État lui-même qualifie de « véritable institution locale » [voir ICI] et la presse spécialisée « d'îlot d’espoir » [voir ICI] l’abandonnent en rase campagne à son triste sort.

 

Quant aux personnels du GIP, il est navrant qu'un maire-adjoint s'en tienne à quelques mots de résignation attestant à eux seuls du vil prix qu'il attache au service public et à ses acteurs, contractuels de droit public : « Parmi les employés dont nous comprenons le désarroi, l'un part à la retraite, les deux médiateurs numériques seront repris dans le cadre du label France Service [sic] financés par l"Etat [deux postes avec 30.000 euros annuels, ça m'étonnerait...]. Il reste en effet 4 employés [dont la directrice...] qui seront licenciés et nous ne pouvons que le regretter. C'est toujours une situation terrible à vivre. » Fermez le ban. Circulez. Traversez la rue, vous trouverez un autre job.  ( * )

 

 

LA MAIRE ET SA MAJORITÉ OPPOSÉES AU SAUVETAGE DU SERVICE PUBLIC

 

Si l'on ne peut être que dépité à la lecture des écrits de ce maire-adjoint, on doit l'être encore plus du vote émis par le conseil municipal lors de sa séance du 28 mars dernier. Sur proposition du groupe des élus des gauches et de l'écologie, une motion a été soumise à l'assemblée communale, exposant la situation et demandant « que l'État soit saisi et que soit étudiée la pérennité de ce service public, fondamental sur le territoire et le quartier, pour accueillir et accompagner les citoyens pour leurs démarches du quotidien, dans un lieu proche, accueillant et convivial. ». 

 

Les masques sont alors tombés. La position de la maire et de sa majorité est désormais claire, officielle et assumée. La première magistrate l'a exprimé en séance (à 7 mn 49 dans la vidéo en fin de cet article) : « Je vois des élus perdus [aurait-elle perçu que certains de sa majorité auraient eu envie de soutenir cette motion ?...]. Nous votons contre. C'est donc non ! » ( * ). Et elle a été majoritairement suivie par ses 24 affidés tandis que, sur les 46 conseillers présents, 19 soutenaient l'initiative républicaine des 4 élus des gauches et de l'écologie et 2 s'abstenaient (voir ICI).

 

 

LE DOUBLE LANGAGE DE LA DROITE ET DE L'EXTRÊME-DROITE SEYNOISES

 

La municipalité seynoise révèle donc sa funeste et triste vision du service public de proximité. Elle révèle aussi son double langage assumé. Ainsi, une autre maire-adjointe affirmait-elle il y a moins d'un an : « Cette France Services est un impératif. Nous avons 45 % de taux de chômage, 65 % de familles monoparentales, une population vieillissante, des personnes en situation d’illettrisme, beaucoup d’habitants bénéficiaires du RSA, certains confrontés à des difficultés multiples de logement, de santé. A tout cela s’ajoute la fracture numérique, et ce sont des personnes que l’on retrouve ici [à la Maison des Services]. » (voir ICIpage 5 sur 7). Et celle-là a voté contre la motion de demande du maintien de la Maison des Services soumise au vote du conseil municipal... 

 

L'équipe majoritaire de la droite municipale ne se distingue pas en matière de duplicité de la minorité d'extrême-droite du Rassemblement National qui s'est abstenue lors du vote de la motion alors que son chef de groupe publiait trois jours plus tard sur sa page facebook : « Les élus du Rassemblement National de La Seyne-sur-mer n’admettent pas la fermeture de la Maison des services publics synonyme de déni social. Ils ne veulent pas que la municipalité tourne le dos à l’accueil de 44 000 usagés [sic], dont 88% de Seynois chaque année. » ( * )

 

 

UNE GRAVE RUPTURE AVEC LES POSITIONS RÉPUBLICAINES DE TOUS LES MAIRES DEPUIS 1999

 

Nous assistons là à une véritable rupture anti-républicaine des élus majoritaires d'aujourd'hui avec tous les prédécesseurs de l'actuelle maire.

 

Tous les édiles républicains, de droite comme de gauche, chez nous comme ailleurs, s'attachent à répondre aux besoins des populations en difficulté d'accès aux offres de services publics, soit du fait de leur éloignement géographique comme en milieu rural, soit par manque de maîtrise des codes administratifs, des outils numériques ou de la langue, nécessitant un accompagnement humain, comme c’est le cas pour beaucoup de résidents des quartiers populaires urbains fragiles.

 

Jusqu'en 2020, La Seyne n'échappait pas à la règle. Les trois prédécesseurs de la maire ont eu à cœur de placer l'accès aux services publics et au Droit au centre des grands programmes qu'ils ont construits avec l'État et d'autres institutions publiques pour réduire les effets des fractures urbaines, sociales et économiques dont sont victimes beaucoup de leurs administrés, principalement ceux des quartiers prioritaires de la politique de la ville (Berthe, le centre-ville et les résidences d'HLM réparties sur la commune).

 

 

LA "MAISON DES SERVICES", OUTIL DE RÉDUCTION DES FRACTURES SOCIALES

 

J'en veux pour preuve le "Contrat de Ville 2000-2006" (voir ICI) signé entre Maurice Paul, maire de gauche (PCF) de la commune, l'État et d'autres partenaires, qui fixait parmi les objectifs prioritaires « l'égalité devant le service public et l'accessibilité à des services urbains généralisés » (priorité de l'État, page 5 sur 42), « faciliter l'accès aux services publics » (priorité de la Région, même page), l'« amélioration des services publics, (création de services, accès facilité, plateforme multi-services...) » (priorité du Département, page 7 sur 42), l'offre « à tous les habitants des services collectifs qui leurs sont nécessaires », « soutenir la Maison des Services » (priorités de la Commune, pages 7 et 12 sur 42), mais aussi « promouvoir l’accès au droit en s’appuyant sur la Maison de Justice et du Droit et sur le Conseil Départemental d’Accès au Droit », « faciliter le regroupement et/ou la coordination en un même lieu de toutes les structures qui traitent de l’économie et de l’emploi », « développer la formation des agents d’accueil à la réception des personnes en grande difficulté (aptitude à poser un diagnostic de situation, problématiques de discrimination, d’illettrisme...) - renforcer le pôle emploi/insertion de la Maison des Services » (priorités partagées, pages 13, 15 et 16 sur 42), etc.

 

Les dispositifs suivants, signés par les successeurs de Maurice Paul et du préfet de l'époque, ont confirmé ces orientations... et les ont élargies à une volonté d'utiliser la Maison des Services et son environnement pour changer l'image du quartier en ouvrant ses fonctionnalités sociales et urbaines au reste de la ville et de l'agglomération...

 

 

LA "MAISON DES SERVICES" ET LA "PLACE DES SERVICES", OUTILS DE RÉDUCTION DES FRACTURES TERRITORIALES

 

Ainsi, le "Contrat Urbain de Cohésion Sociale 2007-2009 (CUCS), reconductible jusqu'en 2012" (voir ICIet la "Convention du programme national de rénovation urbaine 2005-2009 (PRU)" (voir ICI) signés entre Arthur Paecht, maire de droite (UMP), l'État, la Région, l'office d'HLM et d'autres partenaires, confortent les objectifs précédents, sont définis comme « le prolongement du Contrat de Ville » et ajoutent la volonté des divers signataires « au travers de projets structurants, de soutenir la dynamique de développement des quartiers, leur ouverture vers l’extérieur, leur intégration dans la ville, et l’émergence de représentations positives parmi la population. » (page 4 sur 58 du CUCS).

 

La Maison des services, la Place des services et les projets structurants d'équipements publics de leur environnement immédiat prévus puis réalisés (création de la médiathèque Andrée-Chedid, rénovations des écoles et du centre social Nelson-Mandela, création de la crèche du Petit Monde) sont considérés dans le PRU comme moyens, pour l'ensemble des habitants de la commune, « d'avoir accès à des services publics, de bénéficier des mêmes moyens de développement social et culturel, d'éprouver le sentiment d'appartenir à une même ville équilibrée » (page 33 sur 42 du PRU).

 

Enfin, les sept avenants à la convention de PRU que j'ai signés comme successeur d'Arthur Paecht entre 2009 et 2015 ont confirmé ces orientations d'ouverture du quartier Berthe à son environnement urbain et métropolitain.

 

 

LA "MAISON DES SERVICES" A POSITIVEMENT ET DURABLEMENT MODIFIÉ LA REPRÉSENTATION DU QUARTIER

 

De fait, grâce à la continuité républicaine qui s'est exercée durant deux décennies sur cette partie du territoire, et malgré les freins à l'effort de changement d'image qu'a représenté la cristallisation aux abords de la "Tour du Gère" qui domine la Maison des services d'un important trafic de drogue m'ayant conduit à reloger ses habitants et la murer, les résultats sont au rendez-vous. Un ministre chargé de la Ville, en visite sur place, a ainsi relevé « la modification positive que la Maison des Services et la Médiathèque ont apportée à la représentation que les habitants des autres quartiers ont du quartier Berthe et, en retour, le regain de fierté des résidents sur leur environnement de vie et donc sur eux-mêmes. »

 

Sur environ 45.000 visites annuelles d'usagers à la Maison des Services, ce qui en fait la deuxième plus importante de France par sa fréquentation, 12 % ne sont en effet pas celles d'habitants du quartier. Sans elle, peut-être ces Seynois d'autres quartiers et résidents des communes voisines n'auraient-ils jamais franchi les murs virtuels du quartier-ghetto qu'ils se représentaient. Cette fonction collatérale de requalification urbaine de notre Maison des Services est indispensable.

 

 

C'EST LÀ OÙ ILS SONT, EN UN LIEU UNIQUE, QUE DOIVENT ÊTRE SAUVEGARDÉS ET PÉRENNISÉS LES SERVICES RENDUS, PAS EN DÉMANTELANT L'ÉDIFICE !

 

C'est pourquoi, sauf à vouloir prendre le risque d'aggraver la fracture de la société seynoise et métropolitaine, déjà prégnante par les écarts économiques et l'histoire de l'incohérence territoriale, l'avenir de la Maison des Services est un enjeu structurant qui va bien au-delà de l'offre de réponses aux besoins sociaux de la population de son environnement immédiat.

 

Les pistes qui émergent au compte-goutte de l'indicible flou dans lequel la municipalité maintient les usagers et les personnels de la Maison des Services ne sont en rien satisfaisantes. Examinons les perspectives retenues, telles qu'exposées lors de la réunion du conseil municipal du 28 mars et confirmées par le maire-adjoint chargé de la politique de la ville sur sa page facebook...

 

> « L'accompagnement numérique va être installé à quelques pas dans le nouveau bureau de la tranquillité publique place Adjedj » : c'est un triple non-sens, attestant d'une méconnaissance totale des places et rôles respectifs des services et de leurs agents. D'abord, le fait même d'avoir installé un « bureau de la tranquillité publique » porté par la police municipale à Berthe est en contradiction avec la répartition territoriale convenue avec l'État dans le cadre de la convention de coopération entre les polices nationale et communale ; c'est ce qui avait justifié l'implantation du commissariat au quartier Saint-Jean en 2004, à proximité immédiate de Berthe. Ensuite, quand bien même la Ville aurait opté pour faire du zèle en élargissant le terrain d'intervention de ses agents, un poste de police n'est pas un espace de médiation. Enfin, et surtout, le rôle des médiateurs numériques n'est pas d'être animateurs d'un club d'informatique, mais d'être en appui des usagers des autres services qui nécessitent une maîtrise des outils informatiques et d'Internet : ils ne peuvent être positionnés que là où sont les autres services, c'est-à-dire au sein même de la Maison des Services. Cette aberration à elle seule est de nature à faire perdre le label d'État France Services.

 

> « La Maison du Droit et de la Justice, destinée à l'ensemble des Seynois, et pas uniquement aux habitants de Berthe, va être relocalisée à l'espace Hermes » : autre non-sens. Le ministère de la Justice précise en effet que ces "MJD" sont « des structures décentralisées mises en place principalement dans les quartiers populaires des grandes agglomérations », afin de « rapprocher la justice quotidienne des citoyens qui y ont difficilement accès » en permettant un « partenariat entre magistrats, associations et travailleurs sociaux ». Le site entre les quartiers Daniel, La Corderie et Tortel où est implanté l'Espace Hermès et cet espace lui-même ne correspondent en rien à l'objectif et n'est pas dans le périmètre d'un de nos deux quartiers populaires prioritaires. Et, surtout, s'il est exact que notre MJD est destinée à tous les Seynois, ce sont malheureusement très majoritairement les habitants de Berthe qui, vivant dans l'environnement le plus compliqué de la commune en matière d'incivilités et d'insécurité, ont besoin des services de la MJD. Enfin, cette relocalisation ferait perdre une bonne part des atouts qu'elle représente pour l'ouverture positive du quartier Berthe par une offre de service qui n'existe pas ailleurs dans la ville.

 

> « Les associations liées à l'emploi et à l'insertion professionnelle vont être installées au rez-de-chaussée de Berthe C à côté du bureau de la tranquillité publique ». En prévoyant un troisième lieu, en plus du Bureau de la tranquillité publique et l'Espace Hermès, on parachèverait un démantèlement et une balkanisation de notre Maison des Services, dont l'intérêt réside précisément dans l'unicité d'espace d'un ensemble de services, permettant la mutualisation des moyens humains et logistiques et la médiation pour les gens en difficulté, l'échange entre opérateurs sociaux, les passerelles entre services offertes aux usagers qui sont souvent en rupture avec plusieurs codes administratifs et ont besoin d'un accompagnement global.

 

> Le fait que l'espace soit « très vétuste et dégradé du fait d'infiltrations d'eau » est l'ultime argument avancé par la municipalité pour justifier son choix de démembrement. Comme dit l'adage, « quand on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage ». Qu'on ne fasse croire à personne que les services de la protection maternelle et infantile (PMI) ont accepté d'assurer leurs consultations de jeunes enfants dans un taudis. Ni que l'office d'HLM Toulon Habitat Méditerranée (THM), propriétaire des lieux en ayant pris le relais par absorption de l'ancien office seynois Terres du Sud Habitat (TSH), signataire de toutes les conventions évoquées d'accompagnement social et de rénovation urbaine, qui a assuré les travaux de changement d'usage dans le cadre de la rénovation du quartier ainsi que l'entretien et les réparations, y compris lourdes après l'incendie de 2019, n'est pas en capacité d'effectuer des réfections de plomberie, de plâtrerie et de peinture !

 

 

LA "MAISON FRANCE SERVICES" DANS SON ENTIÈRETÉ, DANS SA "MAISON DES SERVICES", DANS SON QUARTIER, DANS SA VILLE ! ET RIEN D'AUTRE !

 

Il n'est d'autre solution que la pérennité de la Maison des Services, avec toutes les institutions publiques qui ont présidé à sa création et son essor, avec tous les partenaires publics et associatifs qui la font vivre, avec toutes ses offres aux citoyens, avec tous ses personnels, avec toutes les ressources financières et logistiques nécessaires.

 

Les usagers et les habitants – et pas seulement ceux du quartier Berthe – peuvent et doivent se mobiliser. Ils peuvent notamment signer en nombre la pétition mise en ligne.

 

La Ville peut et doit revenir sur sa décision.

 

Les partenaires (Département, Caisse d'allocations familiales, office d'HLM, etc.) qui ont voulu la création de cet outil remarquable peuvent et doivent se remobiliser pour sa survie.

 

Les institutions qui ont porté les grands contrats territoriaux pluriannuels pour l'accompagnement social, la rénovation et la redynamisation de nos quartiers urbains populaires vulnérables peuvent et doivent s'engager pour sa pérennité. Le quartier Berthe et La Seyne ont bénéficié d'un investissement financier exceptionnel depuis les opérations Habitat et Vie Sociale de la fin des années '70. Ils ont droit, comme la loi et le règlement de l'Agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU) le stipulent, à un accompagnement durable pour que les effets de quatre décennies de politiques publiques ne soient pas réduits à néant par l'usure et l'abandon. C'est l'objet du très officiel plan stratégique local (PSL) convenu entre la Ville et l'État qui doit être activé pour cet enjeu capital.

 

Et l'État doit jouer pleinement son rôle d'activateur. La boucle ne peut être bouclée. Il fut à la genèse du premier service de proximité déployé, la Maison de la Justice et du Droit. Il ne peut pas assister bras croisés au Big Crunch, l'effondrement terminal, d'un instrument qu'il reconnaît lui-même comme étant d'exception. Son devoir est à la (re)mobilisation des institutions fondatrices et celles qui ont rejoint la belle aventure. Il ne doit pas s'interdire de taper du poing sur la table.

 

C'est son devoir de régulateur qui doit garantir que, quel que soit le moindre recoin de France, la République est constitutionnellement une et indivisible. Tous les résidents de France – et même ceux qui ne font qu'y passer – ont droit à un même accès égalitaire aux services publics.

 

Dommage que nous ne disposions pas, dans la batterie de nos institutions, d'une Cour de justice d'équité territoriale...

 

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( * ) : les remarques entre crochets insérées dans les citations du maire-adjoint – sur sa page facebook le 26 mars 2023 –, de la maire – lors de la réunion du conseil municipal du 28 mars 2023 – et du chef du groupe du RN – sur sa page facebook le 31 mars 2023 – sont de moi.

 

 

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12 février 2023 7 12 /02 /février /2023 16:40

Dans l'imposant rassemblement contre la réforme des retraites qui s'est tenu à Toulon ce samedi, j'ai croisé les quatre élus municipaux des gauches et de l'écologie. Ils étaient à leur place, parmi des milliers de Seynois et Varois, qu'ils fussent en activité, ou jeunes en devenir, ou retraités, chômeurs, ouvriers, employés, cadres, techniciens, salariés du public et du privé, et aussi plusieurs chefs d'entreprises de chez nous. Lorsque le peuple est agressé, la place de ses représentants élus doit être à ses côtés. Du moins, quand on donne un minimum de sens au mot "démocratie"...

 

En revanche, je n'ai croisé ni la maire de La Seyne, ni aucun de ses colistiers, qu'ils lui soient restés fidèles ou qu'ils soient aujourd'hui dans son opposition, ni aucun de ceux qui, après l'avoir combattue, sont venus renforcer sa majorité, ni aucun des élus de l'extrême-droite seynoise et du groupe des "Indépendants". Mais ça ne veut pas dire qu'ils n'y étaient pas. Car nous étions très, très, très nombreux...

 

 

En coupant la poire en deux entre les annonces de la police et celles des syndicats, ça a fait tout de même 15.000 manifestants. Avec une telle foule, on ne peut pas voir tout le monde. Ceux que j'ai crus absents et qui y étaient pourtant me pardonneront. Et, s'ils me le font savoir, je présenterai mes excuses et rectifierai sur ce blog en affirmant leur présence.

 

 

EN 2011-2012, TOUTES LES SENSIBILITÉS POLITIQUES LOCALES DÉFENDAIENT LA MATERNITÉ DE L'OUEST-VAR

 

Lorsque, en 2011, il s'est agi de nous battre contre le projet du gouvernement de droite de fermeture de notre maternité publique de l'Ouest-Var, celle où naissaient le plus d'enfants de tout le département (1500 par an), nous étions côte à côte avec plusieurs de mes collègues maires de communes voisines, pourtant de même sensibilité conservatrice et libérale que le gouvernement d'alors, pour tenter de le faire plier.

 

En 2012, quand la ministre socialiste de la Santé s'est exonérée des engagements pris par François Hollande, devenu Président de la République, affirmant devant la presse et nos concitoyens avant son élection que, lui Président, « il y aurait toujours des accouchements » dans notre hôpital George-Sand, nous n'avons pas changé d'avis : mes collègues maires de droite, désormais dans l'opposition à la majorité nationale, et les élus de notre équipe, qui étions alors supposés soutenir le nouveau gouvernement de gauche, avons continué à nous bagarrer contre celui-ci jusqu'à l'extrême limite pour essayer de sauvegarder un service public essentiel. Arthur Paecht, mon prédécesseur de droite, était avec moi pour remettre aux collaborateurs de la funeste ministre de la Santé d'alors les 22.000 signatures de nos concitoyens plaidant pour le maintien notre maternité. C'était ça, l'esprit issu de la Résistance.

 

Seynoises et Seynois, vous êtes de sept à huit sur dix à contester l'abjecte réforme du système de retraite que le libéralisme nous promet. Pardonnez-moi l'expression, mais ça aurait "eu de la gueule" que tous vos élus locaux, quelles que soient leurs familles politiques, vous accompagnent ce samedi pour crier votre détermination à refuser l'indicible. C'est ça, aussi, être un(e) élu(e) local(e). Hélas, seuls les socialistes, communistes et écologistes sont toujours à vos côtés.

 

 

NE BAISSONS PAS LES BRAS, DURCISSONS LE MOUVEMENT

 

Mais, Seynoises et Seynois, même si vous vous sentez abandonnés par une partie de vos représentants communaux, y compris par certains ayant donné à croire qu'ils étaient écologistes ou de gauche, ne vous résignez pas. Et, si, malgré l'ampleur du mouvement, l'État et son gouvernement continuent à faire la sourde oreille et à refuser le retrait de leur indicible projet de réforme, et si les organisations syndicales, les collectifs de lycéens et d'étudiants, et les organisations solidaires, nous appellent à poursuivre et durcir le mouvement jusqu'au blocage économique du pays pour préserver ce qui nous est dû, gagné par nos anciens autour d'Ambroise Croizat, ministre communiste de De Gaulle au sortir de la guerre mondiale, nous devrons être au rendez-vous du combat.

 

C'est le moins que nous devons aux mémoires de ceux qui ont gravé dans le marbre de notre République les voies de la fraternité. À ceux qui, après des décennies de labeur, presque en âge de faire valoir leurs droits, craignent de voir leur horizon repoussé. Et à nos jeunes qui ont droit à un avenir.

 

 

ET SOUTENONS LES GRÉVISTES...

 

Nous sommes nombreux à prendre part aux manifestations. Mais certains salariés, surtout de très petites entreprises, ne le peuvent pas facilement. Des retraités usés par les ans, des personnes fragiles, ne le peuvent pas non plus. Beaucoup aussi, aux revenus très faibles, hésitent à perdre une journée de salaire en faisant grève.

 

Ceux qui disposent de ressources suffisantes peuvent en revanche aider les grévistes en versant une contribution volontaire aux "caisses de grève" mises en place par les syndicats pour compenser les pertes de salaire des travailleurs les plus modestes engagés dans l'action et perdant donc une part de leurs salaires.

 

Pour cela, par exemple et parmi d'autres initiatives, la France Insoumise organise le #GrevEvent que j'invite à découvrir en cliquant sur l'image ci-dessous...

 

CLIQUEZ POUR SOUTENIR LES GRÉVISTES

 

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10 février 2023 5 10 /02 /février /2023 16:42

 

Mensonges sur une supposée urgence à rétablir les comptes du système de retraite, mensonges sur une pension minimale prétendument promise à 1200 euros, mensonges sur une pseudo prise en compte de la pénibilité, mensonges sur l'espérance de vie, mensonges, mensonges, mensonges !

 

Amis Seynois, la très grande majorité des Françaises et Français est lucide face aux affirmations fallacieuses des bonimenteurs, du Président de la République et son Gouvernement jusqu'aux parlementaires de la droite, autour de leur très réactionnaire chef M. Ciotti, qui se frottent les mains de voir à la manœuvre les soi-disant tenants du « ni droite, ni gauche » pour tenter de réaliser ce qu'eux-mêmes n'ont pas osé entreprendre en 2010 lors de la réforme Woerth sous le gouvernement Fillon-Sarkozy.

 

Oui, toutes les enquêtes d'opinion l'indiquent : de 65 à 80 % de nos concitoyens sont hostiles à cette réforme qui va démanteler l'édifice solidaire et fraternel qu'ont bâti nos anciens au temps du Conseil National de la Résistance.

 

Demain, samedi 11 février, à 10 heures 30, soyons des milliers de Seynoises et Seynois à Toulon, sur la place de la Liberté. Nous le devons notamment aux plus jeunes d'entre nous.

 

 

UNE TRÈS GRANDE MAJORITÉ DE FRANÇAIS OPPOSÉE À LA RÉFORME

 

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Malgré le scandaleux matraquage de désinformation et de mensonges d'État que nombre de médias s'emploient à relayer à longueur de journée, vous connaissez l'enjeu et vous avez certainement pris connaissance des analyses de tous ceux, des plus modérés aux plus radicaux, qui sont hostiles à cette très dangereuse réforme.

 

Mais je me dois de vous livrer tout de même la position arrêtée par mon parti, la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), qui, comme toutes les organisations des socio-démocrates, socialistes, communistes, écologistes et insoumis, invite les Françaises et Français, quelles que soient leurs opinions, à renforcer la démarche salutaire de prévention du pire engagée par l'ensemble des syndicats de salariés et des organisations de jeunesse des lycéens et des étudiants.

 

Prenez-en connaissance en cliquant sur les images de nos documents pour les agrandir.

 

 

 

LE SAMEDI, CHACUN PEUT VENIR RENFORCER LE MOUVEMENT

 

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Le samedi, c'est possible pour presque tous de prendre part à un rassemblement. Si nous ne faisons pas effort maintenant, alors que le projet de loi est en débat à l'Assemblée Nationale, tous ceux nés après 1960 et les générations à venir vont subir de plein fouet les décisions guidées par seuls intérêts du monde de la grande finance.

 

Le gouvernement ne dispose pas d'une majorité absolue. Il peut reculer... s'il prend enfin conscience du refus catégorique de notre peuple.

 

Seynoises et Seynois, portons demain plus nombreux que jamais la voix de notre ville aussi belle que rebelle, fière d'avoir su se battre pour défendre la République au point de s'être vu décerner la Croix de Guerre pour avoir « résisté aux exigences de l'ennemi ». L'ennemi, aujourd'hui, c'est la classe mondiale des dominants qui font de l'argent sur l'argent et la crise internationale, toujours en campagne sans scrupule pour écraser le peuple, des plus humbles de nos concitoyens aux patrons des moyennes, voire grandes, entreprises qui savent, eux, ce que représente la valeur du travail et de la solidarité par la cotisation sociale partagée.

 

 

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15 janvier 2023 7 15 /01 /janvier /2023 07:40

 

La maire de La Seyne doit tenir bon. Notre commune a besoin de logements accessibles à tous. On a connu son faux pas du renoncement au programme équilibré de Costechaude, son erreur de gestion du projet de Bois Sacré qui a failli être dramatique pour les finances de la ville, et ses annonces d'abandon ou mise en sommeil d'autres programmes. Elle ne peut une nouvelle fois céder à la pression de certains riverains du quartier Saint-Jean, même si, pour réussir une bonne intégration urbaine et sociale, elle doit entendre leurs inquiétudes et, peut-être, ajuster son projet d'habitat social prévu sur l'emprise de l'ancienne école Eugénie-Cotton.

 

La campagne électorale est finie, les annonces démagogiques de refus du « bétonnage » n'ont plus lieu d'être. Même si c'est une alchimie difficile, c'est la réponse aux besoins du plus grand nombre qui doit prévaloir, fût-ce parfois au détriment d'intérêts particuliers.

 

En la matière, la maire ne peut que recevoir le soutien des républicains, des humanistes et de tous ceux qui s'attachent à la résorption de la précarité face au droit à un toit. Sur ce sujet, le mien lui est acquis.

 

 

DE MOINS EN MOINS DE SEYNOIS PEUVENT SE LOGER EN LOCATION

 

Plus de 3.000 familles domiciliées à La Seyne sont en attente, certaines depuis plus de dix ans, d'un logement social. Sept sur dix de nos foyers, modestes et moyens, disposent de revenus qui les y rendent éligibles. À une moyenne de 12,20 euros de loyer et charges par mètre-carré, près du double de la médiane nationale, la cherté de la location privée à La Seyne a dépassé celle de ses voisines Ollioules et Toulon (11,90 €) et on voit le coût du logement locatif se rapprocher de ceux de Six-Fours (13,40 €) et Saint-Mandrier (13,60 €). La Seyne compte désormais au nombre des 4% de communes françaises où se loger en location est le plus coûteux (voir le site de l'​​​Observatoire des territoires).

 

Et La Seyne ne respecte pas la Loi qui oblige les communes de plus de 3.500 habitants des agglomérations et métropoles à disposer de 25 % de logements sociaux. Ce n'est pas parce que d'autres communes voisines sont encore bien loin des 19 % que compte La Seyne qu'il faut que celle-ci renonce à ses efforts. La maire paraît enfin l'avoir entendu. Nos concitoyens peuvent l'entendre, comme les Six-fournais qui renouvellent leur confiance à leur maire malgré les nombreuses opérations immobilières qui remodèlent le paysage urbain de notre commune voisine et visent à atteindre l'objectif légal.

 

 

TENIR BON, MÊME QUAND CERTAINS STIGMATISENT LES PAUVRES

 

La Seyne, cependant, doit diversifier son offre de logement locatif social. Nos ensembles d'HLM offrent un nombre significatif d'habitats à loyer très bas, accessibles aux ménages en grande précarité. Ce sont les appartements aujourd'hui fortement financés par des PLAI (Prêt Locatif Aidé d’Intégration) en contrepartie de leur loyer plafonné, dont il est choquant que certains riverains de Saint-Jean osent, selon leurs propos non démentis rapportés par Var-matin, voire confirmés dans une autre édition du même quotidien, affirmer sans que quiconque s'en émeuve que leurs bénéficiaires seraient des « repris de justice, sortants de prison, drogués, alcooliques, familles déviantes »...

 

Il faut en revanche accroître notre pourcentage de logements sociaux destinés aux foyers de personnes à revenus modestes et moyens, jeunes travailleurs, jeunes couples salariés, retraités pensionnés, qui peinent de plus en plus à se loger et auxquels il faut apporter des réponses. Les opérations de rénovation du bâti des immeubles du centre ancien dont nous avons obtenu le financement d'État en 2019 au titre du programme de rénovation urbaine et dont on espère qu'elles vont enfin voir le jour, doivent le permettre. Nos révisions de 2010 et 2019 du plan local d'urbanisme, que personne n'a alors contestées, permettent aussi de concevoir dans le même esprit d'insertion urbaine raisonnée et de mixité sociale d'une ville harmonieuse des programmes de construction sociale comme celui du quartier Saint-Jean, de l'ancien garage des bus de Réseau Mistral du quartier Moneiret, de la vieille fabrique de pâtes alimentaires devenue l'ancien magasin Altavilla au quartier de la Muraillette, et bien sûr de Bois Sacré. Ce sont autant d'opportunités à saisir auxquelles il serait irresponsable de renoncer.

 

 

NUL RÉPUBLICAIN NE PEUT REPROCHER À LA MAIRE DE S'EFFORCER DE L'ÊTRE

 

Les "Sages" du Conseil constitutionnel, gardiens de la loi fondamentale de notre République française qu'est la Constitution de 1958, ont rendu en 1995 une décision stipulant que « la possibilité de disposer d’un logement décent est un objectif à valeur constitutionnelle ».

 

Aucun républicain sincère ne peut donc reprocher à la maire de La Seyne de viser cet objectif. Même si elle pourrait le faire avec concertation, pédagogie et démocratie participative. Cependant ça ne semble pas être dans les usages d'aujourd'hui. Mais ça, c'est une autre histoire.

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29 novembre 2022 2 29 /11 /novembre /2022 11:21

 

À lire la presse locale, ce fut un bel événement que celui de l'inauguration de l'Institut Médico-Éducatif de l'association Phar83, jouxtant notre école publique Léo-Lagrange, qui accueille depuis la rentrée des écoliers porteurs de handicaps intellectuels dans le cadre d'un partenariat avec l'Éducation nationale et la Ville.

 

La présence de deux ministres à la visite inaugurale était méritée, car il s'agit d'un beau projet innovant d'inclusion résultant d'une initiative de l'association Phar83 qui a su sensibiliser l'équipe éducative de l'école des Sablettes ainsi que les élus de notre équipe municipale du mandat 2014-2020, puis, après l'alternance de 2020, leurs successeurs.

 

C'est bien pour ça que c'est dommage que ces derniers aient, une fois de plus, cru malin de déroger aux bons usages de courtoisie républicaine.

 

 

JOLI PARTENARIAT ENTRE ACTEURS DE L'ÉDUCATION

 

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Le journal "La Provence", dans son édition du 25 janvier dernier (cliquez sur l'image de l'article pour le lire), a exposé les grandes lignes d'un projet qui a transcendé les divergences politiques locales dans l'intérêt de tous les enfants, les déficients mentaux comme les autres. Aucune opposition ne s'était d'ailleurs fait jour lorsque j'avais soumis la question au conseil municipal.

 

C'est pourquoi j'avais regretté en octobre 2021, pour la cérémonie de pose de la première pierre de ce nouvel établissement, que la maire se soit opposée à la présence, certes de moi-même, ce qui n'avait pas grande importance, mais surtout des anciens élus qui furent les chevilles ouvrières du programme, invités par l'association Phar83 : Olivier Andrau, Any Baudin et Isabelle Renier, respectivement en charge de la solidarité, du handicap et de l'éducation.

 

On m'a fait savoir à l'époque que « mais non, pourquoi penser ça ? Il n'y a aucune volonté d'exclure quiconque, ce doit être une erreur, etc. ». Admettons. Je n'en ai pas rajouté.

 

 

UN "LOUPÉ", ÇA VA. MAIS QUAND ÇA DEVIENT UNE HABITUDE...

 

Sauf que, ces jours derniers, un an après, pour l'inauguration officielle, ces mêmes trois anciens élus de gauche, qui ont autant œuvré sur le projet que ceux d'aujourd'hui, n'ont pas plus été conviés. C'est minable et encore une fois contraire à la simple courtoisie.

 

Du coup, alors que je m'étais résolu à ne pas contredire ceux qui plaidaient la malencontreuse inadvertance d'un supposé oubli, je m'autorise à publier le courriel reçu à l'époque de Phar83 qui confirme, en indiquant en être désolé, la volonté excluante qui animait l'équipe de la maire et semble ne pas avoir disparu aujourd'hui (c'est moi qui ai souligné un passage et masqué l'identité personnelle et la fonction du signataire).

 

Fort heureusement, la maire n'a tout de même pas omis les usages républicains régis par le protocole officiel qui ont été cette fois-ci respectés. Le député de la circonscription était bien invité et présent. Il n'a même pas semblé gêné que le joli projet partagé d'inclusion des enfants implique les enseignants de l'école publique de la République, lui qui, depuis des années, émarge au parti d'extrême-droite dont le programme d'une des dernières élections présidentielles dénonçait, ainsi que le rappelle un article du journal Mediapart« le fait que l'Etat tolère 'l'intrusion' du corps enseignant dans l'éducation des enfants »...

 

 

 

La photo qui illustre cet article a été "empruntée" au site Internet Prat!que. Elle y porte la mention " iStock.com - kali9". Je peux bien sûr la retirer sur simple demande.

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25 novembre 2022 5 25 /11 /novembre /2022 15:45

 

La presse locale s'en est fait l'écho. Les conseillers municipaux des gauches et de l'écologie de l'équipe "La Seyne, l'énergie positive pour une ville verte et ouverte" ont fait le job avec un vrai sens des responsabilités à l'occasion de la réunion du conseil municipal qui s'est tenue ces jours derniers pour statuer sur le devenir du projet de Bois Sacré, évitant une catastrophe financière à la commune.

 

Ils ont publié ce jeudi sur leur blog l'intervention qu'ils ont faite à plusieurs voix pour expliquer le sens de leur vote. C'est clair, juste et responsable. J'invite les visiteurs de mon blog à en prendre connaissance en cliquant sur l'image ci-dessous de la page Internet qu'il y consacrent. Ils exposent également leur position dans une vidéo que j'ai intégrée au bas de cet article.

 

On aurait apprécié qu'une telle honnêteté intellectuelle fût aussi au rendez-vous des prises de paroles d'autres intervenants, à commencer par celle de la maire elle-même...

 

 

UN ÉCHEC DÉGUISÉ EN VICTOIRE...

La maire, cependant, je ne l'accablerai pas. Sa position n'a pas dû être facile. Être contrainte de demander au conseil municipal de se prononcer favorablement sur l'exact contraire de ce qu'elle prônait encore quelques semaines auparavant avec ardeur a dû être un exercice complexe pour quelqu'un qui fait habituellement preuve d'une arrogante certitude. Sauf à reconnaître avoir menti aux Seynois et commis une erreur qui aurait pu coûter quelques millions d'euros à La Seyne, il fallait bien tenter de donner le change et laisser croire que son échec était une victoire. Toutes les arguties ont donc été bonnes à décliner. Mais ça n'a trompé personne.

 

 

LE VOTE DE RAISON DES ÉLUS DES GAUCHES ET DE L'ÉCOLOGIE

CLIQUEZ POUR LIRE

Les socialistes Olivier Andrau et Bouchra Reano, le communiste Tony Civettini et l'écologiste Hakim Bouaksa se sont prononcés sur la question de Bois Sacré conformément à leur volonté de respecter la Loi et l'environnement, d'éviter à la Ville un naufrage financier, et de profiter du projet devenu incontournable par décision de la justice pour assurer une offre d'insertion professionnelle et de logement social qui fait tant défaut à La Seyne.

 

La déclaration qu'ils ont faite au cours de la réunion du conseil municipal dédiée à cet unique objet est explicite. Tout en votant la délibération qui permettra à la Ville de sortir enfin de la position intenable dans laquelle la maire l'a placée, ils ont formulé plusieurs attentes et préventions à l'égard du programme d'aménagement et de construction.

 

Cliquez sur la capture d'écran de leur blog pour en prendre connaissance.

 

 

UN CHOIX POUR LE MOINS ÉTRANGE...

 

Si on en croit la presse, le groupe des "Indépendants" n'a pas eu la même lecture de l'enjeu. Ce groupe est constitué quatre mois après leur élection par scission de la liste unique des gauches et de l'écologie de trois conseillers municipaux, se définissant comme centristes et écologistes, qui furent candidats sur la liste que menait Luc Patentreger au premier tour de l'élection municipale puis sur celle fusionnée entre les deux tours avec celle que je conduisais avec Cécile Jourda.

 

Ce groupe a donc choisi de ne pas voter la délibération, expliquant, malgré l'évidence de l'indiscutable risque juridique et financier majeur qui a contraint la maire elle-même à en finir avec son obstination, qu'il fallait continuer à s'opposer au projet, quelles qu'en fussent les conséquences. C'est là une étrange posture, d'autant que l'accord conclu entre nos deux listes au moment où elles ont fusionné ne prévoyait aucunement un engagement à ne pas respecter la loi sur l'obligation de création de logements sociaux, que ce soit à Bois Sacré, à Costechaude, ou ailleurs. On n'est pas là dans la contrevérité, mais ça frôle tout de même l'inconséquence pour des élus se revendiquant du champ de l'humanisme...

 

 

DES BONIMENTS D'ILLUSIONNISTES SANS VERGOGNE

 

Grossier mensonge, en revanche, de la part de l'un des élus encore affidés de la maire : son adjoint chargé de l'urbanisme. Celui-là a cru de bon ton de ressortir une nouvelle fois la contrevérité éculée selon laquelle ce serait moi qui, en 2015, aurais « ouvert le site de Bois Sacré à l'urbanisation ». Combien de fois faudra-t-il apporter les preuves que c'est un boniment de Tartuffe acculé à mystifier le conseil municipal et la population ? Le délit de bobard d'illusionniste n'existant pas, je ne peux demander à la justice de clouer le bec de ces baratineurs de mauvaise foi, mais, dussé-je me répéter jusqu'à saturer, je n'aurai de cesse de publier, chaque fois qu'ils useront de la tromperie pour cacher leur incompétence, cette image du très officiel plan local d'urbanisme (PLU) adopté par le conseil municipal en 2004, sous la mandature de droite qu'animait Arthur Paecht. Il a fait du secteur de Bois Sacré une zone urbanisable, entièrement en secteur "UA" (super-constructible, comme le centre-ville). C'est cette décision-là qui a permis au propriétaire du site, Total, de consentir une promesse de vente au promoteur, Constructa, qui a pu élaborer son premier projet, celui dont mon équipe a refusé le permis de construire. Mais c'est une autre histoire... qui a abouti au PLU protecteur de 2010 puis celui, encore plus restrictif, de 2019, avec le site de Bois Sacré en zone "UB", moitié moins constructible qu'en 2004, et une obligation de "plan masse"...

 

« Les mots de vérité manquent souvent d'élégance. Les paroles élégantes sont rarement vérités. » (Lao Tseu). Quant aux mensonges inélégants...

 

 

 

Et j'invite à visionner le petit film explicatif que nous élus des gauches et de l'écologie nous proposent pour expliciter leurs postions sur le sujet...

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17 novembre 2022 4 17 /11 /novembre /2022 08:15

 

Après quelques semaines de négociations entre avocats de la commune et de l'opérateur immobilier Constructa, titulaire d'un permis de construire à Bois Sacré, la maire de La Seyne a convoqué le conseil municipal pour lui demander d'autoriser une transaction.

 

Même si on regrette que cet espace mi-forestier, mi-friche de stockage d'hydrocarbures, ait été ouvert à l'urbanisation par la droite seynoise en 2004, le projet va devoir se réaliser, certes moitié moins impactant que ce qu'il aurait pu être grâce à la modification du plan local d'urbanisme (PLU) que notre équipe municipale a fait adopter en 2010 et les négociations avec le constructeur que nous avons conduites. La justice administrative a en effet tranché : le permis de construire est inattaquable. S'obstiner à s'y opposer entrainerait de graves conséquences financières pour la commune. La maire a fini par le comprendre. Mais que de dégâts dans la vie démocratique du conseil municipal !

 

Sévèrement attaqué depuis 2012 sur le sujet par la maire d'aujourd'hui, à tort puisqu'elle a fini par rejoindre ma position de raison, j'ai pour ma part transmis ma réaction à la presse locale qui en a publié de larges extraits. La voilà en intégralité ci-dessous. Des fois que, pour se dédouaner de leurs propres errances coupables, certains racontent encore n'importe quoi sur cette triste affaire...

 

 

Voilà donc ma communication aux journaux régionaux :

 

« Après avoir vilipendé ma gestion du dossier de Bois Sacré, la maire réalise enfin, contrainte par le risque financier, qu’elle ne peut pas s’exonérer de la Loi de la République et se résout à la signature d’un protocole transactionnel avec l’opérateur du projet.

 

 

DES GROUPES DE DROITE ET DE GAUCHE ÉCLATÉS POUR RIEN : LA VIE DÉMOCRATIQUE DU CONSEIL MUNICIPAL A BIEN SOUFFERT

 

« Avant son élection, elle ne s’engageait pas sur l’arrêt du programme mais sur sa « remise à plat ». À peine élue, elle oubliait sa position prudente et, dans un accès d’omnipotence et de démagogie, elle partait en guerre, faisant croire qu’elle pouvait empêcher sans conséquence la mise en œuvre d’un permis de construire confirmé par la plus haute juridiction administrative du pays.

 

« Même des élus municipaux, de la majorité comme de l’opposition, ont été bernés, y compris certains de l'équipe des gauches et de l’écologie qui, s'ajoutant au sujet de l'urbanisation de Costechaude, ont pu trouver là un autre prétexte soi-disant vertueux pour conforter leur choix de scission de leur groupe et devraient aujourd’hui regretter des analyses qui les ont autant discrédités que la maire et ce qui reste de sa majorité.

 

 

DES ÉLUS D'OPPOSITION RESPONSABLES

 

« Fût-ce sans mandat officiel, les autres élus des gauches et de l’écologie ont, quant à eux, poursuivi de façon responsable la négociation que l’équipe municipale que j’animais avait entamée avec le constructeur et qui avait permis d’atteindre une réduction de plus de moitié de la surface constructible et du nombre de logements par rapport aux droits légaux à bâtir qui avaient été accordés par le plan local d’urbanisme adopté par la municipalité de droite en 2004. Même malmenés par la maire qui les a exclus de sa majorité, des élus de droite s'y sont aussi employé. On doit saluer les nouvelles avancées que les uns et les autres ont obtenues et sont intégrées au protocole transactionnel.

 

 

MAINTENANT, RATTRAPER LE RETARD PRIS POUR LES INDISPENSABLES CONTREPARTIES

 

« Il faut maintenant rattraper le retard pour obtenir de la Métropole, qui en a les compétences légales, qu’elle s’engage sur la réalisation et la gestion des espaces verts publics du site.

 

« Pour résoudre les problèmes de circulation que le projet génèrera, il faut remotiver la Métropole pour la création de l’embarcadère de Réseau Mistral prévu à proximité pour permettre aux lignes des bateaux-bus 8M, 18M et 28M d’être en correspondance, et la refonte, avant le super-bus, de la ligne de bus 83 vers Les Sablettes et le centre-ville pour qu'elle desserve Bois Sacré à un rythme soutenu, y compris en soirée et en week-end.

 

« Il faut mobiliser un bailleur social pour la gestion des indispensables futurs habitats à loyer modéré, tant pour répondre aux énormes besoins que pour réduire l’amende que l’État inflige à la Ville pour non-respect du pourcentage légal de logements sociaux.

 

« Il faut enfin contraindre le constructeur à atteindre les objectifs d'insertion professionnelle sur lesquels il s’est engagé par convention signée en 2017 en proposant 10% des heures travaillées à des personnes très éloignées de l'emploi sur la réalisation du programme devant assurer du travail à près de 400 employés du bâtiment et des travaux publics.

 

« Mais la maire, dont la parole est désormais gravement déconsidérée par son inconséquence, sera-t-elle entendue ? »

 

 

POUR CONCLURE, SOUVENIR, SOUVENIR...

 

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Si ce n'était si pitoyable, on pourrait à bon droit savourer, sourire en coin, le commentaire que la maire d'aujourd'hui a fait par voie de presse de la gestion du sujet de Bois Sacré par notre équipe municipale il y a maintenant dix ans.

 

Elle s'exprimait alors à mon propos en ces termes empreints de certitude  : « contrairement à lui, je sais comment arrêter un projet. Mais si je fais le boulot, il deviendra légitime que je prenne sa place ».

 

On l'a vue à l'œuvre...

 

 

J'ai dérobé les vieilles photographies qui illustrent cet article au blog passionnant sur l'histoire seynoise du Docteur Philippe Da Prato, La Seyne en 1900. Je peux les retirer s'il me le demande, bien sûr.

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11 novembre 2022 5 11 /11 /novembre /2022 07:14

 

Que n'avais-je pas entendu lorsque j'avais lancé un appel aux communes portuaires françaises de notre littoral méditerranéen, pour que nous nous portions volontaires pour permettre l'accostage des navires humanitaires venus au secours des migrants ayant dû fuir leurs pays de misère ou de répression !

 

C'était il y a trois ans, à l'été 2019, alors que, comme celui d'aujourd'hui, le gouvernement italien d'alors, issu d'une coalition de partis d'extrême-droite et populiste, durcissait sa posture et refusait l'accueil des bateaux humanitaires dans les ports de la péninsule.

 

Aujourd'hui, l'aire toulonnaise, la France et sa Marine nationale s'honorent d'ouvrir notre Rade à l'Ocean Viking et ses 230 passagers en détresse, dont quelques dizaines d'enfants mineurs.

 

 

2015-2019 : LEVÉES DE BOUCLIERS DES DROITES LOCALES, DE LA PLUS EXTRÊME À LA CENTRISTE LIBÉRALE

 

Une fois encore, l'extrême-droite varoise et nationale, et malheureusement aussi quelques autres, s'insurgent. C'est abject, comme d'habitude. Mais, étonnamment, pour l'heure, hormis le président de la Métropole toulonnaise, la droite locale, qu'elle soit républicaine ou macroniste, se garde bien de tout commentaire. Concevrait-elle quelque inquiétude à enjeu électoral futur à se féliciter que la France des Droits de l'Homme assume son devoir humaniste et républicain dans un département qui a envoyé sept députés d'extrême-droite sur huit le représenter à l'Assemblée nationale ?...

 

Souvenons-nous en particulier des cris d'orfraie de ceux qui sont aujourd'hui à la barre des affaires communales seynoises lorsque j'ai approuvé en 2015 et 2016 l'accueil de migrants dans le foyer désaffecté de travailleurs immigrés au Fructidor, lorsque, en 2019, j'ai lancé mon appel aux ports du littoral méditerranéen français, et, l'année précédente, lorsque j'ai acquiescé aux choix de l'État et du Département d'ouvrir à La Seyne deux centres éducatifs d'accueil de jeunes migrants mineurs isolés, à La Petite Garenne et à Saint-Elme.

 

 

2022 : MAIS QUE CACHENT AUJOURD'HUI LES SILENCES DE LA DROITE RÉPUBLICAINE ?...

 

Pour se remémorer les positions assumées de l'équipe municipale que j'animais, j'invite les visiteurs de ce blog à relire...

> l'interview que j'ai donnée en 2016 au journal en ligne MeltingBook ;

> la position de notre équipe municipale sur l'accueil des migrants mineurs isolés à La Seyne en 2018, sur le site La Seyne.info ;

> l'appel à l'accueil humanitaire que j'ai lancé en 2019 aux ports français de Méditerranée.

 

Et j'invite aussi à relire les réactions de nos opposants d'alors, constituant aujourd'hui la majorité municipale seynoise, devenue bien silencieuse et qui faisait alors bloc avec le Front National, comme préfigurant la "Coalition" contre-nature qui préside à présent à nos destinées locales...

> quelques points de vue de personnalités locales de droite sur l'accueil des migrants à La Seyne (Var-matin)...

> et quelques réactions d'autres responsables seynois de droite, en choeur harmonique avec celles de l'extrême-droite locale (Var-matin)...

 

En cet automne 2022, les voix varoises du Front National devenu Rassemblement National continuent d'aboyer leurs incitations au rejet haineux de l'Autre comme elles l'ont fait en réponse à nos choix de 2015 à 2019. Mais la droite seynoise, qui lui emboîtait alors le pas, semble s'être tue. Quel sens donner à ces silences  – gênés ? – des élus municipaux et départementaux de notre droite locale ?...

 

Heureux changement de posture vers la fraternité universelle ?... Ou révélation – ou confirmation – que leurs avis outrés d'alors n'étaient que stratégie préélectorale à un an de l'élection municipale ?...

 

 

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Marc VUILLEMOT

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